Caroline, une pépite dans le Beaujolais 1 octobre 2019

Pourquoi j’ai sauté le pas !

Grande question… L’entrepreneuriat est pour moi la possibilité de concrétiser plusieurs valeurs qui me sont chères :

… Revenir à une vie plus simple, diffuser mes propres valeurs, porter mes propres projets, mais aussi les partager et s’enrichir humainement.
… Faire de mon quotidien mon travail (et de mon travail mon quotidien !). C’est l’envie profonde que vie pro et vie perso ne fassent plus qu’un, qu’il n’y ait plus cette scission que nous avons tous connue et qui nous incite à consommer bien plus qu’il ne faut.
… Etre présente : un enfant aux besoins spécifiques qui nécessite une présence facilement adaptable à l’emploi du temps pro-perso, sans passer mon temps à me justifier, à jongler, à culpabiliser. C’est aussi lui montrer que le travail peut ne pas être un fardeau, bien au contraire ! Travailler peut aussi rimer avec plaisir, passion, nature et mieux-être.
… Montrer que tout est possible, que rien n’est figé, que chacun est libre de faire ses choix, quels qu’ils soient, pour être plus heureux. J’ai occupé pendant plusieurs années un poste de direction au sein d’une entreprise d’ampleur nationale. Quand j’ai évoqué mon souhait de partir, la première réaction fut la surprise, tant côté collègues/hiérarchie, que pour mon entourage. Quitter un poste à responsabilités alors que “tout va bien” et hors période de crise pose beaucoup d’interrogations.

Mon projet, une réalité

Pépites du Beaujolais est à l’étape de projet, qui a la chance d’être accompagné jusque décembre par un incubateur hors du commun : Ronalpia.

Sur le terrain, Pépites du Beaujolais, ce sera des actions pour :

  • rassembler les producteurs et artisans du Beaujolais qui font preuve d’une démarche engagée.
  • distribuer des produits locaux de qualité : soit labellisés, soit partie prenante à une démarche écologique forte et cohérente.
  • former et sensibiliser les publics à l’importance du “mieux-vivre local”, de manière éthique et responsable, respectueuse de la nature.

Dès l’émergence du projet, j’ai été surprise par l’enthousiasme qu’il provoquait. Car quand on évoque la transition écologique, le respect des sols et le vivre-local, on peut vite provoquer des objections ! Je suis ravie que ces sujets parlent à de plus en plus de personnes, mais nous avons tous pour mission de semer la graine du changement et de former de nouveaux petits colibris, qu’ils soient petits ou moins petits d’ailleurs.

Pourquoi dans le Beaujolais ?

Je peux décomposer cette question en 2 finalement :

Pourquoi je suis arrivée ici ? Originaire du nord de la France, je suis arrivée dans le Beaujolais pour et par mon ancien travail : l’atterrissage de ma nouvelle vie devait se faire stratégiquement autour de Lyon pour le côté pro, et en milieu rural pour concilier avec ma vie perso (besoin accru de vert !). Le Beaujolais conciliait à merveille ces 2 conditions.
Pourquoi j’y reste ? C’est peut-être cliché mais c’est vrai : la qualité de vie ici, la sensation d’avoir une maison en vacances en permanence. Notre arrivée a déclenché une sorte de décroissance : la vie est simple, les loisirs sont simples : mon dernier achat loisir date d’il y a 2 ans par une bonne paire de chaussures de rando ! Par conséquent, on consomme différemment, on dépense moins, on apprend à connaître les ressources à l’échelle micro-locale.
Et c’est clairement cela que Pépites du Beaujolais a l’intention de partager avec vous !

Comment je m’y suis pris

Un vendredi matin, j’ai timidement poussé la porte de La Cordée (l’espace de coworking de Lamure sur Azergues, aujourd’hui repris par la communauté de communes), là où j’avais lu que Guillemette Loyez animait un café des échanges à destination des porteurs de projet et entrepreneurs du territoire. En plus de la bonne humeur et de l’entraide présentes dans ce lieu, s’en sont suivis des tas de contacts, d’informations, de mises en relation, de rencontres…
Guillemette me présente sa deuxième casquette, au sein de Beaujolais Vert Votre Avenir, et me met en lien avec son collègue Wladek Potocki ; elle m’évoque les projets au sein du territoire, me transmet en permanence des informations précieuses telles qu’une future sélection de projets innovants en vue d’une incubation dans l’Ouest Rhodanien par Ronalpia.
Wladek, qui oeuvre également au sein du Quartier Métisseur, me met en lien avec son réseau, me conseille de rencontrer Dominique Despras (maire de Claveisolles et agriculteur de la ferme de l’Espoir).
Dominique et Marie-Ange Despras me permettent de challenger mon projet, de l’affiner, et me proposent une immersion à la ferme, ce qui aboutit à de nouveaux contacts…
Je n’aurais jamais cru qu’il pouvait exister un tel réseau en milieu rural. Beaujolais Vert Votre Avenir m’a clairement prouvé le contraire, c’est la véritable clef de voûte de mon projet. Quand on rencontre les bonnes personnes, c’est un cycle sans fin et hyper riche !

Une chose dont je suis fière

L’incubation par Ronalpia ! Une vingtaine de candidats au départ, une pré-sélection, une sélection devant jury, 4 candidats retenus pour un accompagnement de 9 mois. Et Pépites du Beaujolais fait partie de cette aventure.

Une galère… résolue héroïquement !

Ce n’est pas vraiment une “galère”, mais plutôt un sacré challenge : comment faire entrer dans ce projet mes valeurs, mes (trop nombreux !) centres d’intérêt, la réalité de terrain et mon envie de tout faire. Je suis une “touche à tout”, je fabrique moi-même une grande partie de ce que ma famille consomme (alimentaire et non alimentaire), et j’ai très à cœur de transmettre cette manière de vivre autrement. Le challenge va être de faire des choix !

Et la famille dans tout ça ?

Même si c’est moi qui porte le projet, Pépites du Beaujolais est né de notre manière de vivre au quotidien, tant au niveau des habitudes de consommation alimentaire que de notre mode de vie au sens brut. Ma famille porte ce projet autant que moi, dans les coulisses.

Le conseil que je vous donne

Le changement de vie peut faire peur : quitter un job, des conditions matérielles, des habitudes. Mais nous n’avons qu’une vie, et surtout une mission d’œuvrer différemment, quitter le futile, apprendre aux enfants à vivre autrement. Ce qui peut paraître un peu fou aujourd’hui deviendra presque une obligation d’ici quelques années. Notre avenir n’est pas très gai, les changements devront se faire.
Alors autant les vivre dès aujourd’hui, avec le sourire.
Donc mon conseil : foncez, si vous vous posez la question, vous avez déjà la réponse 🙂

Pour me joindre

Caroline Li – Pépites du Beaujolais

pepitesdubeaujolais[@]gmail.com
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